Bassin versant et gestion intégrée
L’échelle cohérente de gestion de l’eau est celle du bassin versant ; il est au cœur d’une gestion durable et équilibrée. Une gestion intégrée de l’eau, reprenant les objectifs de la directive cadre sur l’eau (DCE), doit tenir compte de tout ce qui se passe dans le bassin versant, incluant autant les activités naturelles que les activités humaines. En ce sens, elle intègre les sols, la végétation, les animaux et les êtres humains qui font partie d’un bassin versant.
Un bassin versant est un domaine dans lequel tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin. Ainsi toute goutte d’eau qui tombe dans ce territoire délimité par des frontières naturelles se dirige vers le cours d’eau ou ses affluents, puis vers l’aval et son exutoire. Le bassin versant d’un fleuve est ainsi un territoire qui s’étend de sa source à son embouchure, incluant tous les affluents du fleuve, et tous les territoires qui viennent alimenter ces cours d’eau lorsque tombe une goutte de pluie. Cette aire d’alimentation a des limites géographiques (ligne de crête ou ligne de partage des eaux), qui ne tiennent pas compte des limites administratives.
La gestion intégrée au sein d’un bassin versant implique, d’une part une concertation et une organisation de l’ensemble des acteurs ainsi qu’une coordination des actes d’aménagement et de gestion (politiques sectorielles, programmation, …), d’autre part de favoriser une synergie entre le bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques et la satisfaction des usages. La gestion intégrée vise à optimiser les actions pour atteindre une gestion équilibrée de la ressource en eau. (Source : d’après Ministère chargé de l’environnement et OFB)
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« Placées au sommet du réseau hydrographique, les têtes de bassin versant constituent un « capital hydrologique » pour le territoire de la Nouvelle-Aquitaine. Ces lieux privilégiés remplissent de nombreuses fonctions (expansion des crues, régulation des débits d’étiages, protection contre l’érosion, épuration des eaux) et abritent également de nombreuses espèces endémiques. La densité de ce réseau hydrographique, associée à leur taille réduite, rendent ces milieux particulièrement sensibles aux facteurs de dégradation. La préservation et la restauration de ces milieux s’inscrivent dans une logique de solidarité amont-aval. » (Source: Stratégie Régionale de l’Eau)